Après notre pause à Yanghsuo, nous voilà parti dans le Yunnan et plus exactement à la découverte des rizières en terrasse de Yuanyang. Mais il nous faut commencer par un long périple avant de rejoindre notre destination ! Je vous raconte tout ça dans la suite de cet article.
Un long périple jusqu’à Yuanyang
Nous avons pris tout d’abord un premier bus entre Yangshuo et Guilin – environ 1h30 pour 20RMB. Puis un train couchette – 271RMB et 20h de trajet – pour arriver à Kunming. De là il nous faudra encore rejoindre la gare routière en taxi – il existe un bus mais le taxi c’est plus simple. Et enfin prendre un bus de nuit cette fois – 140RMB et encore 7h de trajet – vers Yuanyang. Le bus couchette fait un stop à la nouvelle ville Nansha vers 2h du matin avant de repartir vers 6h~7h du matin en direction de Xinjié ce qui nous permet de dormir un peu entre les deux. Il ne nous reste plus qu’a prendre un mini-van le matin depuis Xinjié pour rejoindre Duo yi shu.
Notre chauffeur de mini-van nous arrête à un centre d’information pour touristes afin de payer le ticket d’entrée. On nous annonce au guichet un prix de 100RMB par personne. Mais la fille du guichet n’est pas trop pressée de nous faire payer en nous indiquant qu’avec le mauvais temps on est pas obligé de prendre le ticket car on ne voit rien, tout ça dans un anglais assez approximatif. Ce que l’on comprendra plus tard c’est que ce ticket permet d’accéder aux 5 plateformes mises en place par le gouvernement à différents points de vue et au bus pour aller de l’une à l’autre – bien que l’on ne les ait pas croisé ces bus !
Honnêtement pas besoin d’accéder à ces plateformes pour avoir de jolies vues, alors essayer au maximum de ne pas payer le ticket. Sachant également que l’argent de ce droit d’entrée ne profite absolument pas aux minorités qui cultivent les rizières…
Des rizières classées au Patrimoine mondiale de l’UNESCO
Bon autant vous le dire tout de suite, le temps n’a pas été de notre côté ! Et quel dommage car les paysages sont vraiment superbes ! Des rizières en terrasse à perte de vue sur les flans des montagnes et des villages éparpillés de ci de là. Nous avons trouvé les paysages encore plus impressionnants que les rizières de Longji malgré le mauvais temps. Alors imaginez si le soleil avait été de la partie !
Ici nous faisons la rencontre de deux minorités, les Hani et les Yi, que l’on peut distinguer à leur habit traditionnel. Comme pour les rizières de Longji, l’endroit est resté longtemps clos par le gouvernement. Les minorités ne pouvaient pas s’éloigner et les chinois ne pouvaient y accéder. Aujourd’hui malheureusement la popularité du lieu est en train de le rattraper. Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO il y a un peu plus d’une année, les auberges ne cessent depuis de fleurir, construites un peu partout par les habitants. Et les touristes chinois et leur mauvaise conduite ne cessent d’y affluer.
Ce qui nous a le plus choqué c’est que certains enfants des villages nous accueillaient non pas en nous disant bonjour, mais en nous demandant de l’argent. Les touristes chinois ont tendance à payer les parents pour prendre en photos les enfants en costumes traditionnels… Alors les enfants ne comprennent pas pourquoi à partir du moment où l’on a un appareil photo qu’on ne leur donne pas de l’argent.
On passera tout de même 4 jours vraiment sympa sur place. En espérant que le temps s’améliore, dans notre guesthouse nommée Flower Inn – 150RMB par nuit. C’est le fils de la propriétaire qui nous accueille. Il parle très bien anglais et nous en profitons pour lui demander conseil sur des itinéraires de balade. Nous testerons 2 chemins différents et à chaque fois on a adoré. Chaque balade comporte 1 à 2 points de vue gratuit. Nous traversons des villages, nous observons les locaux travaillaient dans les rizières, on profite du paysage quoi !
Découverte de la culture du riz et des minorités Hani et Yi
Notre hôte nous emmènera également un matin au marché local dans le village principale. Les minorités s’y retrouvent pour vendre leur récolte de riz et de fruits et légumes ainsi que des cochons. Pour nos repas d’ailleurs il n’y a pas vraiment d’autres endroits que les guesthouse pour manger dans notre village. C’est donc la propriétaire qui nous cuisine de bons petits plats et nos petits déjeuners. On s’est régalé à chaque repas – 15 RMB le petit déj, environ 40 RMB le repas. Nous ne savions pas à l’avance ce que nous allions manger. Mais les repas ont été variés et préparés grâce aux achats fait sur le marché local. Ce que l’on a apprécié également dans la guesthouse c’est sa décoration soignée et son poële à bois dans la pièce commune pour nous tenir chaud. Nous avions aussi une couverture chauffante dans le lit car à cette période il faisait déjà bien froid et humide.
Pendant nos différentes balades nous prenons conscience de la difficulté de la culture du riz. Y étant fin septembre, la récolte commence. Il faut couper les gerbes de riz, les battre contre une cuve en bois pour en faire tomber les grains de riz. Une fois les énormes sacs remplis de riz, ils sont remontés jusqu’au village à dos de femmes et d’hommes. Le riz est ensuite séché à l’air libre. Les hommes descendent alors avec leur buffle d’eau dans la parcelle récoltée pour retourner la terre. Fastidieux !
Nous espérions avoir une journée de soleil pour pouvoir profiter du magnifique spectacle de la lumière du soleil levant se reflétant sur les parcelles en eau. Mais nous n’avons pu saisir cela que de nos yeux le dernier matin, au moment d’aller prendre le bus pour repartir. Au moins nous l’aurons vu même si nous n’avons pas pu le prendre en photo ! Nous reprenons un mini-van pour retourner à la gare routière de Xinjié. Prévoyez de l’avance, le trajet dure normalement 45min mais avec les détours pour récupérer des locaux on a mis finalement plus d’une heure. Nous prenons cette fois-ci un bus de jour pour retourner à Kunming – 136RMB et de mémoire 6h ou 7h de trajet.
En sommes, je ne peux que vous recommander l’endroit ! Il reste tout de même encore assez préservé – pour le moment – malgré le début d’affluence de la masse touristique chinoise. Et les balades dans les rizières, loin de l’agitation des grandes métropoles chinoises, sont un réel plaisir et un pur bonheur pour les yeux !
Comment
C’est vraiment beau! les rizières ont vraiment un côté apaisant…