« Vous avez gagné au Loto ?! » Cette phrase nous l’avons souvent entendu lorsque nous avons annoncé notre départ en Tour du Monde. On aurait bien aimé – peut-être faudrait-il qu’on y joue – mais non ! Un tour du monde, c’est une sacrée expérience. Mais avant de partir c’est surtout un budget important à financer !
Lors de notre premier voyage, je vous avais parlé du budget nécessaire pour réaliser un tel périple, mais je n’avais pas abordé comment nous l’avions financé. Et, vous vous en doutez, c’est une question qui revient souvent dans les conversations à ce sujet. Alors, pour ceux qui ont toujours voulu savoir comment financer un tour du monde sans gagner au Loto, voici la réponse !
Comme la fourmi, économiser tu devras !
Et oui, il n’y a pas de secret, voyager une année ou plus autour du monde c’est souvent synonyme d’épargne avant le départ. Mais cela ne veut pas forcément dire privation ! Pour nous, cela a été avant tout un arbitrage dans nos choix de vie. Là où nos amis économisaient pour une nouvelle voiture ou l’achat d’un logement, nous nous avons fait le choix « d’investir » dans un tour du monde. Tout juste sortis de nos études, nous avons eu ce rêve de partir voyager durant une année. Pour cela, il nous fallait environ 20 000 €/pers. à financer en 4 ans. Nous avions fixé un départ pour les 30 ans de Simon. Alors comment économiser cette somme ?
Pour m’aider à épargner, j’ai mis en place un suivi de mon épargne via un tableau Excel. J’ai commencé par faire un prévisionnel mensuel réaliste. Pour cela, j’ai commencé par calculer mes revenus et mes dépenses incompressibles. La différence des deux m’a permis de définir mon potentiel en épargne. L’objectif n’étant pas de se priver de tout, j’ai gardé plusieurs dizaines d’euros chaque mois pour des dépenses « plaisir » : shopping, restaurant, sorties… N’oubliez pas également que certains mois il est plus dur d’épargner. Comme, par exemple, en décembre avec l’achat des cadeaux de Noël. Et enfin j’ai aussi alloué une petite part de ses économies pour quelques jours de vacances, en attendant le grand départ. Mettez tout cela dans un échéancier et vous obtenez votre prévisionnel !
Tout au long des quatre années, j’ai noté mensuellement l’épargne réalisée pour éviter toute mauvaise surprise 3 mois avant le départ. Ainsi je pouvais comparer chaque mois mes prévisions avec la réalité. J’ai trouvé cette méthode très motivante et je l’ai appliqué de nouveau lors de notre second voyage. Vous pouvez télécharger mon modèle ici pour vous aider.
Durant ces 4 années, nous avons du faire quelques arbitrages budgétaires. Comme par exemple lorsque ma voiture est partie à la casse, nous avons alors choisi de ne pas la remplacé. Vélo ou transport en commun pour nous rendre au travail. Train ou location de voiture quelques week-ends par an pour les déplacements plus longs. Habitant à Lyon, cela n’a en rien impacté notre quotidien mais par contre, nous a permis de réaliser des économies au quotidien et donc une épargne pour notre voyage. Entre l’entretien, l’assurance et l’essence, les dépenses liées à l’utilisation d’une voiture sont considérables ! Lors de notre emménagement, nous avons également choisi un appartement plus petit pour diminuer ici aussi nos dépenses mensuelles.
Il revient à chacun d’arbitrer où et comment il pourra réaliser des économies. A 30 ans, nous ne possédions ni voiture, ni meuble, ni appartement mais nous avions réalisé notre rêve de voyager durant une année.
Et si on vous donnait un coup de main pour financer votre tour du monde ?
Alors pas nous hein ! Mais si vous demandiez un petit coup de main aux autres ? Nous avons croisé lors de notre voyage des couples ou des familles qui partaient en tour du monde avec un projet : réaliser un documentaire, aider des associations, partager du contenu et des moments d’échange avec des écoles… Bref votre voyage s’inscrit peut-être dans un projet avec une dimension écologique, solidaire, culturel ou encore citoyen. Si c’est le cas, pensez à vous renseigner sur les appels à projets de votre région, de votre département. Peut-être pouvez-vous bénéficier de subventions. Ou faire appel aux plateformes de crowdfunding pour vous aider à mettre en place ce projet.
Aujourd’hui je vous en présente un, qui peut vous inspirer. Il s’agit de l’appel à projets YOLO sur wweeddoo, une plateforme collaborative de projets dédiée aux jeunes de 13 à 30 ans. C’est la 4ème édition de cet appel à projets dédié au voyage. Il permet au vainqueur de remporter 500€. Mais aussi de bénéficier de conseils et de soutien matériel ou financier via la plateforme. En plus de vous apporter une visibilité auprès de la communauté wweeddo – composée d’acteurs privés et publics comme des entreprises, des collectivités, des associations – c’est un outil pour communiquer de votre côté sur votre projet. Vous pouvez ainsi mettre en place facilement (et sans commission) une cagnotte pour votre financement. De quoi donner un coup de pouce à votre projet !
Cette année, plusieurs influenceurs sélectionneront leur projet « coup de coeur » parmi les participants à l’appel à projets YOLO. Et je suis super heureuse de faire partie de ce jury ! J’ai déjà quelques projets en favoris, mais il n’est pas trop tard pour participer. Le premier jury aura lieu le 29 novembre 2021. Donc si vous avez envie de tenter votre chance, inscrivez-vous à l’appel à projets YOLO sans plus attendre !
Et pourquoi pas continuer de travailler pendant son voyage ?
Je suis sûre que vous avez déjà entendu les mots « digital nomades ». Mais si, vous savez, ces personnes qui ont des métiers en lien avec les internets et qui peuvent travailler d’où ils le souhaitent. Créateur de contenu, community manager, créateur de site web, graphiste et des centaines d’autres. Vous n’exercez pas l’un de ces métiers, je vous rassure tout n’est pas perdu ! Avec la période que nous venons de vivre, le télétravail a pris son essor et pas seulement dans les métiers liés au digital. Alors pensez-y ! Peut-être pouvez-vous maintenir votre activité durant votre voyage. Peut-être pas pour votre entreprise actuelle, mais pourquoi pas en Freelance ? Dans ce cas, cela doit se préparer bien en amont de votre départ pour commencer les démarches nécessaires. Et peut-être démarcher vos premiers clients.
Et pour ceux qui n’ont pas une activité professionnelle qui peut se faire à distance, avez-vous penser au WHV, le Working Holiday Visa ou PVT en français. De nombreux pays proposent ce type de visa qui vous permettent de travailler lors de votre séjour. Et vous trouverez de nombreuses annonces sur les sites spécialisées : récoltes de fruits/légumes, ménages, transports… En Australie, Nouvelle-Zélande, Japon, Argentine et bien d’autres pays. Une fois encore, pensez-y bien avant votre départ car selon les pays les démarches sont plus ou moins faciles et plus ou moins chères pour obtenir ce précieux visa.
Durant notre second voyage au long court, Simon a eu l’opportunité de pouvoir continuer à travailler à temps partiel pour l’entreprise qui l’employait lorsque l’on vivait en Nouvelle-Calédonie. Cela lui a permis de financer une grande partie de ce voyage. Mais il faut bien le planifier en amont. Tout d’abord avec l’entreprise, pour se mettre d’accord sur les conditions et le nombre d’heure travaillées. Mais aussi pour prévoir l’impact sur son voyage. Dans notre cas, nous avons adapté notre rythme de voyage sur la charge de travail de Simon. Mais il fallait aussi prévoir d’avoir accès à internet – achat de carte SIM avec de la data – ou encore un lieu propice au travail. Cela peut donc engendrer des dépenses supplémentaires et des contraintes (horaires, rythme, être joignable…) qu’il vous faut bien anticiper pour que cela n’est pas un impact trop important sur votre voyage.
Voilà vous savez maintenant comment nous avons financé nos tours du monde. Et ce qu’il vous reste à faire pour réaliser le votre ! Comme il existe autant de budgets nécessaires que de projets de voyage, il existe aussi de nombreuses options pour les financer. A vous de trouver celle qui vous convient ou de mixer les solutions pour atteindre votre objectif !
Partir voyager au long court est vraiment très enrichissant, que ce soit en terme d’ouverture d’esprit, d’apprentissage et de respect des autres. Alors si cela vous fait envie, faites-le ! N’hésitez pas si vous avez des questions à nous les poser en commentaire ou par email.
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